Lucien Brossard
Fondateur de CoHR
Pouvez-vous vous présenter ?
JB: Contre l’avis de tous mes amis j’ai créé en 1993 une société d’externalisation de la paye pour adresser les PME qui n’avaient à l’époque le choix qu’entre les “gros” (ADP, Sopra etc ) ou leur expert-comptable.
Ayant utilisé ces 2 types de solutions dans des expériences antérieures j’ai voulu proposer ce que j’aurais souhaité trouver en tant que client cad plus qu’un simple traitement.
Dès le début des années 2000 j’ai commencé à développer une solution en ligne pour fluidifier les flux de données avec nos clients en paye.
Mais le déclic s’est produit lorsque je me suis rendu compte qu’en amont toute l’administration du personnel était gérée manuellement à partir de mails ou de feuilles excel.
Dès lors le but de CoHR est de fournir cet outil collaboratif temps réel qui permette à chacun de gérer tout processus liés à l’administration du personnel en PME, apportant ainsi d’énormes gains de temps et une sécurisation sans pareil des échanges au sein de l’entreprise.
Comment se présente votre offre ?
JB: Sa particularité est d’être “tout en un” et déployé en une journée avec une prise en main très facile de tous les acteurs.
Pas de module à choisir ou ajouter, le client dispose de toutes les fonctionnalités que l’on a identifiées comme indispensables à toute PME lors de nos 15 ans d’externalisation.
Onboarding, sorties, dossier collaborateur (GED), congés, arrêts de travail, temps, tickets restaurant, digiposte, visites médicales, éléments variables gestion des entretiens tout est inclus dans des forfaits raisonnables et sans surprise.
Bien sûr le collaborateur accède à mon compte via son mobile ou son pc pour ses demandes ou télécharger son bulletin.
Pouvez-vous nous parler plus de votre approche qui suit le parcours naturel des utilisateurs?
JB: Il faut bien voir que beaucoup de collaborateurs perdent en productivité en passant du temps à faire un mail, à suivre ce mail d’un coup de fil sans parler du temps investi par les personnes en support qui doivent traiter le mail, l’appel, ressaisir ou se mettre un pense-bête pour ne pas oublier en fin de mois. Et évidemment lorsque cela débouche en plus sur une frustration car la demande a été mal comprise ou juste manquée, la confiance du collaborateur est altérée jusqu’à porter atteinte à sa motivation ainsi qu’à son image de la société.
Et bien c’est justement en proposant des réponses digitales adaptées aux collaborateurs et aux gestionnaires pour que tous ces échanges d’informations qui interviennent nécessairement tous les mois dans toute PME se fassent facilement. Internet permet de fonctionner en temps réel d’où on est et lorsqu’on le souhaite. On privilégie l’envoi de la photo d’un justificatif (arrêt de travail, rib…) et le système de notification et traçage font que les bonnes personnes sont informées et qu’aucune demande ou déclaration ne sera négligée.
CoHR se propose d’être le “CRM” des collaborateurs de l’entreprise.
A quels autres logiciels RH se connecte votre logiciel ?
JB: Essentiellement au système de paye et notamment de façon privilégiée Sage100. On adresse depuis peu d’autres logiciels de paye comme Pegase et Quadratus et surtout Silae via API mais au-delà on a développé des connexions avec des badgeuses et on travaille sur un projet de passerelle vers l’outil de gestion de projet de SalesForce.
Au-delà des logiciels CoHR permet de faire la DPAE sans sortir de l’application et il est possible de passer commande de tickets restaurant dématérialisés pour Edenred et Sodexo.
Comment se structure généralement une mise en place de votre logiciel ?
JB: Le cas classique d’une société utilisant une paye Sage se construit en une journée sur la base d’exports puis d’imports dans CoHR. Finalement souvent le moins facile à obtenir est qui valide qui ou qui peut accéder aux détails personnels de qui. Souvent les clients veulent personnaliser et mettre à leurs couleurs les documentations que nous leur fournissons.
Pour accompagner la diffusion des identifiants aux collaborateurs on propose en général des plages horaires pour répondre aux questions éventuelles ceci pouvant être fait dans les locaux et/ou de façon digitale. Nous faisons le maximum pour que l’entrée soit la moins compliquée pour les équipes et être prêts très vite à mettre en œuvre. Selon si certains systèmes sont en place (ex badgeuse) ou pas et surtout selon si le projet est porté par les RH et la paye c’est le “go” qui peut prendre le plus de temps à arriver. Et en général l’adoption se fait en douceur et tout le monde apprécie le temps gagné et de maîtriser les choses.
Quelles sont vos typologies de clients ?
JB: De quelques salariés à plus de 500 collaborateurs ce sont essentiellement des sociétés de services ou dans le commerce de gros ou de détail. Le fait que CoHR soit aussi en anglais permet d’adresser des sociétés dont certains “valideurs” sont étrangers. D’une manière générale, plus l’entreprise est éclatée et plus l’intérêt d’un outil comme CoHR apparaît comme évident. Au delà d’une typologie particulière les entreprises qui adhèrent le font parce qu’une ou quelques personnes prennent conscience du temps gâché et des risques pris à continuer à négliger le contrôle de ces flux hétérogènes, souvent manuels qui affectent ce qui est souvent le plus gros budget de l’entreprise : la rémunération.
Quels sont vos chiffres clés ?
JB: Je dirais 270 clients et approximativement 8000 salariés uniques chaque mois pour le moment…